L’étude du système oculomoteur, qui fait intervenir le cerveau, le tronc cérébral, le cervelet, les nerfs oculomoteurs et les muscles oculaires, présente un grand intérêt dans le diagnostic et le suivi :

• De maladies psychiatriques (diagnostic précoce de la maladie d’Alzheimer …).
• De nombreuses pathologies neurologiques (sclérose en plaques, atteintes spinocérébelleuses, myasthénie auto-immune, maladie de Parkinson, Paralysie Supra nucléaire Progressive, …).
• Des troubles spécifiques du langage et des apprentissages (dyslexie, dyspraxie, autisme, troubles attentionnels, TDAH …).
• Des conséquences cérébrales d’une commotion, qu’elle survienne dans un cadre sportif (rugby, boxe …) ou autre.

On analysera :

• Pour la poursuite lente : la présence de saccades parasitant la poursuite, le gain (rapport entre la vitesse de la cible et celle des yeux), et ce dans chaque direction et pour chaque oeil.
• Pour les saccades volontaires : la latence (le délai entre le déplacement de la cible et le déclenchement de la saccade), l’amplitude (qui peut-être normale, augmentée ou diminuée, principalement en cas d’atteinte du cervelet), la vitesse des yeux, la phase du mouvement oculaire (vitesse en fonction de la position des yeux), l’existence d’ondes carrées.
• Pour les anti-saccades, où l’on demande au patient de diriger son regard du côté opposé au déplacement de la cible, on étudiera les même paramètres que pour les saccades, en y ajoutant le % d’erreurs de direction de la saccade.

Cet examen est généralement prescrit par un neurologue, un psychiatre, un ORL, un orthoptiste, un orthophoniste, un neuropsychologue, en complément de leurs bilans spécialisés, pour aider au diagnostic ou suivre l’effet de thérapeutiques mises en place.
Il complète utilement un bilan de vertiges ou de troubles de l’équilibre lorsqu’une origine au niveau du système nerveux central est suspectée.