La vidéonystagmographie comporte plusieurs étapes qui donnent des renseignements complémentaires :

• La recherche d’un nystagmus spontané. Sa présence est toujours pathologique.
• La recherche d’un nystagmus lors du secouage de la tête (l’oreille est stimulée à une fréquence de 2 Hz), qui recherche une asymétrie de fonctionnement des vestibules et d’éventuels signes d’atteinte centrale de l’équilibre.
• La recherche de nystagmus dans le regard latéral et vertical, qui peut témoigner d’une atteinte centrale de l’équilibre.
• La recherche d’un nystagmus induit par les vibrations, qui teste la fonction vestibulaire dans les hautes fréquences, en dehors de la plage de fonctionnement des vestibules. Son intérêt réside dans le fait qu’un déficit même ancien n’est jamais compensé dans cette gamme de fréquences, et peut donc être retrouvé même si une compensation s’est mise en place. Cet examen est également intéressant dans la recherche d’une « troisième fenêtre » de l’oreille interne comme dans les déhiscences du canal semi-circulaire supérieur (syndrôme de MINOR).
• La recherche d’un nystagmus de position est un moment essentiel de l’examen. Si ce nystagmus de position est accompagné de vertiges, on parle alors de vertiges de position. Le plus fréquent est le Vertige Paroxystique Positionnel bénin, mais on peut également en retrouver dans des atteintes vestibulaires centrales.
• Les épreuves rotatoires où l’on teste le vestibule avec son stimulus physiologique, c’est à dire en mouvement, (rotation sur une chaise dans le plan horizontal) dans une gamme de fréquence basse allant de 0,01 à 0,064 Hz. Leur intérêt est de mesurer le gain (l’efficacité) du système vestibulaire dans le plan horizontal et de rechercher une baisse de ce gain globale ou une asymétrie entre les deux vestibules. L’inconvénient est de ne pas permettre une analyse séparée des deux oreilles puisqu’on stimule en même temps les canaux horizontaux des deux oreilles, situés dans le même plan.
• Les épreuves caloriques au contraire stimulent chaque oreille séparément. Elles testent principalement les canaux horizontaux. On stimule successivement chaque oreille avec de l’eau froide (7° de moins que la température corporelle) puis chaude (7° de plus que la température corporelle). Elles permettent d’évaluer la réflectivité globale du système vestibulaire (somme de la réflectivité des deux oreilles) et de comparer les deux oreilles entre elles. Elles évaluent les réponses des vestibules dans des fréquences très basses, entre 0,003 Hz et 0,04 Hz.
  L’évaluation séparée des trois canaux de chaque oreille ne peut être effectuée qu’avec le VHIT ou «Video Head Impulse Test ».

La vidéonystagmographie est donc un temps essentiel du bilan des vertiges ou des troubles de l’équilibre. Pour qu’elle donne des informations pertinentes, elle doit être réalisée de façon rigoureuse. Elle doit être intégrée dans une démarche diagnostique comprenant un interrogatoire soigneux et complet, un examen clinique de l’appareil vestibulaire et du système neurologique, et complétée si nécessaire par d’autres explorations :

• Tests audiométriques objectifs et/ou subjectifs.
• Potentiels évoqués otolithiques (PEO ou VEMP oculaires et cervicaux)
• VHIT ou «Video Head Impulse Test ».
• Acuité visuelle dynamique, Verticale Visuelle Subjective, recherche de dépendance visuelle anormale ou de sensibilité anormale aux flux optiques.
• Stabilométrie.

OTONEURO MONACO est un centre de référence pour l’évaluation des vertiges et des troubles de l’équilibre, qui collabore avec avec les instituts de recherche médicale les plus importants (CNRS, GDRV, INSERM). L’ensemble de ces explorations y sont réalisées par un personnel hautement qualifié, sur les meilleurs équipements disponibles sur le marché.